• La saga des souffletsMais à quoi sert donc ce papier bleuâtre qui tombe en morceau ? A une hermétique plus grande ? Peu probable. A la déco ? peu importe, one le voit pas. Bizarre. Une chose est sûr : il faut enlever ce papier, ainsi que les peaux qui tombent d'elles-mêmes. Commence un sérieux et très fastidieux travail de nettoyage, mais aussi de reconstruction : les soufflets sont en effet consolidés pour leur partie bois, et les peaux (de moutons) formant les angles et les longeurs doivent être tous refaits. En gros, de la découpe de précision, du collage à la colle à bois + solution eau/colle, sans compter que chaque face doit sécher avant de pouvoir faire une autre. Un séchage à soufflet ouvert s'il vous plaît (l'ingénieux système n'est pas en photo : en réalité, les soufflets secondaires - les pompes - ont été maintenus ouverts en étant d'abord retournés, partie mobile vers le haut, puis câblées pour s'accrocher au plafond :) ) Ici, les soufflets sont donc vers le haut; au final, les 'trous' visibles seront donc vers le sol).

    La saga des souffletsSuite de la saga : n'oublions pas non plus le soufflet principal, attaché directement sur le meuble, et uniquement grâce à la peau de mouton. Le soufflet a donc été réparé, recollé, remonté, puis replacé dans le meuble. Une opération assez délicate, puisque toute l'opération de collage se fait presque à l'aveugle. Signalons qu'entre ce soufflet et les pompes existent deux gros ressorts qui seront là pour comprimer la réserve d'air pour un jeu plus 'présent'. Je vous laisse imaginer un bois qui bouge, une réparation toute fraîche, de la cole à bois partout, de la peau hyper souple et deux ressorts légèrement fauteurs de trouble ... Un curieux mélange !

    La saga des soufflets

    Conlusion : pratiquement deux mois juste pour refaire le soufflet, les pompes, et pour les remettre en place. 

    Après de nombreuses heures de travail, voici donc un détail de la remise en place du matériel (vu de l'arrière du meuble) : le soufflet en longeur est attaché au meuble, et pose à la fois sur des réglettes de chaque côté de l'instrument, et à la fois sur les deux ressorts. De l'autre côté des ressorts, la pièce de bois qui comprend les deux pompes.

    Vu la qualité des photos, voici un charmant petit schéma tout aussi médiocre illustrant le circuit de l'air, des deux côtés de l'instrument.

    La saga des soufflets

    En bleu, l'air part donc des pompes et est injecté dans des caissons latéraux. L'air est ensuite directement amené dans la 'caisse' des anches.

    En jaune, le trajet que l'air peut faire une fois arrivé à la 'caisse' des anches : selon les effets, l'air peut en effet être emmagasiné dans ce soufflet, qui fait dès lors office de sas de compression.


    Vous suivez ?

    Et voilà le travail, avec remise en place du pédalier.

    La saga des soufflets














     

    La saga des soufflets


    2 commentaires
  • Et c'est parti pour quelques photos effrayantes de l'arrière, et donc du dedans de l'instrument ...

    Appréciez les scotchs remis par-ci, par-là : pas vraiment hermétiques. Photo suivante : les scotchs + la moisissure + le bois fendu, et j'en passe ... Tout cela est tombé peu de temps après la photo. Prévision : les soufflets sont entièrement à refaire.

    Mauvaise nouvelle

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • ClaviersVoici donc la même partie, cadre relevé. Sous les deux fines planchettes se trouve le 'sous-clavier', qui compend deux rangées de touches. Al'avant, le feutre rouge rongé par le temps. Et quelques bestioles aussi, sans doute.

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