Dernière photo et info du jour : un Balthasar-Florence (fabrique belge, pour rappel) arrivé il y a déjà quelques mois, et qui va bientôt sortir de son coin pour un relifting de saison ! Il y aura beaucoup à faire, l'instrument ne produit quasiment aucun son, le clavier est bloqué, les commandes de jeux aussi, mais le modèle est intéressant à plus d'un titre...

A suivre :)

Autre projet de fin d'année (mais qui n'est pas prêt d'être fini), un piano de la fabrique belge Gevaert, signé du 'V' de son frère Vitus. Un piano dont tous les placages ou presque ont sauté, et toutes les dorures intérieures se sont répandues dans les cordes, dont une partie sont cassées...
L'instrument est difficile à dater, la maison-mère ayant ouvert ses portes en 1866, et cessé ses activités en 1929, avec les libellés fort différents selon le siège de production (LIège ou Gand), la gamme d'instruments, etc.

Au programme : nettoyage important, reconstruction d'une partie des touches, reconstruction de morceaux de touches, remplacement de tous les feutres, etc.
Restera à remplacer les cordes cassées, à établir le niveau de la table, et à continuer à réparer toute la mécanique des marteaux, fameusement endommagée (photo à suivre).

Vu l'état du placage original, une audace pour redonner un cachet certain à cet instrument très haut : un recouvrement total en partitions dont la plus ancienne remonte à 1856, le tout collé à la colle à papiers peints, puis recouvert - en trois pases ! - de vernis marin ultrarésistant. Deux lumianires d'époque restent à trouver.

A suivre...

Youpie ! Pour la fin d'année, voici le premier estey arrivé en son nouveau logis. Un meuble magnifique, aux couelurs presque cuivrées, une mécanique qui n'a guère souffert ni du temps ni de l'eau, ni des vers. Premier diagnostic : la vox humana fonctionne encore, même si son boîtier s'est désolidarisé du corps du meuble. Il faudra donc refixer tout cela, après un bon nettoyage général.
Un des deux soufflets manque de réserve même si le jeu commun permet une tenue de la note sur 7 secondes sans pomper. Il faudra donc vérifier l'étanchéité du trajet d'air, et colmater le soufflet. Quelques notes manquent sur certains jeux, quelques autres grésillent.
Quelques détails ornementaux ont sauté ou fendu : un petit travail d'ébénisterie s'impose !

Particularités :
- une étiquette de provenance, un numéro de série très lisible, et un mini mode d'emploi pour extraire les anches à remplacer ou accorder ! Estey ne fait jamais dans la demi mesure !
- un dos de meuble en bois plein, en lieu et place du traditionel tissu-qui-attire-les-mites
- une vox jubilante...

Point de vue son, il est agréablement rond, jamais criard, avec des basses très feutrées et justes. En terme de quantité sonore, il rivalise avec l'accordéon domestique, mais sans le surpasser. Les réparations à venir nous en apprendont plus...