• Le Debain, un an aprèsA quelques semaines près, cela fera un an qu'a débuté le sauvetage de l'harmonium d'Alexandre Debain, à l'origine de ce blog. Aujourd'hui, l'instrument a trouvé son foyer final, et a été rebichonné pour l'occasion. A titre indicatif, quelques clichés du clavier, et du pédalier totalement refait.

    La pastille du tirant de registre 'Grand Jeu' a été perdue dans le déménagement :( Encore un petit travail pour Bob le Bricoleur !

    Le Debain, un an aprèsPour rappel, voici ce à quoi ressemblait le pédalier d'origine : le pivot horizontal était décroché, les pédales vermoulues. En gros, c'était la cata. Sur la photo, le 'U' de la base est évidemment nouveau; à l'origine, le meuble était prêt à s'écarteler ...

    Le Debain, un an aprèsAujourd'hui, le péadlier ressemble à cela
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    Et voilà le travail ! Trucs et astuces par mail pour ceux qui souhaitent ...

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  • Chose promise, chose due : cette semaine et les suivantes vont accueillir des surprises de taille. A commencer par le Debain de 1867, qui a enfin quitté son atelier de restauration pour venir encombrer mon salon. Les moulures ont été recomposées, le pédalier totalement reconstruit, le meuble a été ciré, et tout, et tout. Le résultat en photos ci-dessous. D'autres clichés très bientôt.

    Des nouvelles du Debain

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  • Bon. Après un peu plus de quatre mois de boulot, voici ce qu'il reste à faire :
    - assurer l'hermétqiue des touches encore récalcitrantes
    - placer le dernier 'socle' du meuble, dont un nouveau pédalier (le vermoulu sur la photo a été provisoirement remis en place, histoire de voir (ou plutôt d'entendre) les premiers sons de l'instrument
    - assurer les dernières touches déco, telles que la pose d'une plinthe tout autour de l'instrument, le cirage complet du meuble et la remise en place des poignées et autres bronzes redorés.
     

    Pour la route, quelques clichés bonus.

     


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  • Une fois le sous-clavier et le clavier remis en place, il ne reste plus qu'à poser les tirants de registres dessus, ainsi que la plaquette décorative :

    Et ceci nous donne :

    et

     


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  • Suite de la suite : mise en place du sous-clavier, c'est-à-dire des commandes situées juste sous les touches.

    Détail de la mécanique :


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  • Phase suivante : raccrocher l'étage des anches au corps du meuble. Tout est prévu pour ...


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Alors commence ici l'assemblage des différentes parties de l'instrument, toutes nettoyoées et réparées au besoin. Ci-dessous, le 'fond de caisse', c'est-à-dire la partie juste au-dessus des soufflets, et en-dessous de tout l'appareillage des valves d'entrée d'air.

    La tige centrale est celle du tirant inférieur 'Expression', qui libère davantage d'air à destination des anches. Ci-dessous, tout l'appreillage des tirants de registres, le tout sur une plaque de bois qui est reliée au reste de la mécanique uniquement par un renvoi métallique par jeu. Bien fait, non ?

     


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  • Les puristes crieront au scandale, mais qu'importe : le bas de caisse assurant la stabilité du meuble a été remplacé par un 'U' en chêne massif, ici lasuré en bleu.
    Vue globale

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  • De nuitJ'allais oublier. Un harmonium, sans ses couches supérieures, ça ressemble à ça (à la tombée de la nuit, évidemment) :

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  • Et voici la sous-touche qui demande tant de patience : aussi bien pour la retirer du sous-clavier sans la briser, que pour la nettoyer, la réassembler si nécessaire, la recoller si elle est fendue, remplacer son tampon, etc ... Il y en a deux par note, pour rappel.

    Détail du sous-clavier
















    Je joins ici l'excellent schéma de Mr Jean-Luc Matte, qui explique comment fonctionne ce 'bras' une fois placé sur l'instrument. J'en profite pour vous inviter à aller faire un tour sur son site : http://jeanluc.matte.free.fr.

    Il y démonte harmonium et autres instruments à vent !

    Détail du sous-clavier


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  • Retour aux claviersC'était tentant : il fallait bien remettre le clavier en place pour voir s'il en sortait du son ! Et en effet, mais d'une rare cacophonie. L'air passe visiblement sous le sous-clavier, puisque les valves d'entrée d'air sont fichues. Et moi qui pensait que ce n'était pas nécessaire d'investiguer plus avant ! Ici, une photo du sous-clavier en question.

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  • La saga des souffletsMais à quoi sert donc ce papier bleuâtre qui tombe en morceau ? A une hermétique plus grande ? Peu probable. A la déco ? peu importe, one le voit pas. Bizarre. Une chose est sûr : il faut enlever ce papier, ainsi que les peaux qui tombent d'elles-mêmes. Commence un sérieux et très fastidieux travail de nettoyage, mais aussi de reconstruction : les soufflets sont en effet consolidés pour leur partie bois, et les peaux (de moutons) formant les angles et les longeurs doivent être tous refaits. En gros, de la découpe de précision, du collage à la colle à bois + solution eau/colle, sans compter que chaque face doit sécher avant de pouvoir faire une autre. Un séchage à soufflet ouvert s'il vous plaît (l'ingénieux système n'est pas en photo : en réalité, les soufflets secondaires - les pompes - ont été maintenus ouverts en étant d'abord retournés, partie mobile vers le haut, puis câblées pour s'accrocher au plafond :) ) Ici, les soufflets sont donc vers le haut; au final, les 'trous' visibles seront donc vers le sol).

    La saga des souffletsSuite de la saga : n'oublions pas non plus le soufflet principal, attaché directement sur le meuble, et uniquement grâce à la peau de mouton. Le soufflet a donc été réparé, recollé, remonté, puis replacé dans le meuble. Une opération assez délicate, puisque toute l'opération de collage se fait presque à l'aveugle. Signalons qu'entre ce soufflet et les pompes existent deux gros ressorts qui seront là pour comprimer la réserve d'air pour un jeu plus 'présent'. Je vous laisse imaginer un bois qui bouge, une réparation toute fraîche, de la cole à bois partout, de la peau hyper souple et deux ressorts légèrement fauteurs de trouble ... Un curieux mélange !

    La saga des soufflets

    Conlusion : pratiquement deux mois juste pour refaire le soufflet, les pompes, et pour les remettre en place. 

    Après de nombreuses heures de travail, voici donc un détail de la remise en place du matériel (vu de l'arrière du meuble) : le soufflet en longeur est attaché au meuble, et pose à la fois sur des réglettes de chaque côté de l'instrument, et à la fois sur les deux ressorts. De l'autre côté des ressorts, la pièce de bois qui comprend les deux pompes.

    Vu la qualité des photos, voici un charmant petit schéma tout aussi médiocre illustrant le circuit de l'air, des deux côtés de l'instrument.

    La saga des soufflets

    En bleu, l'air part donc des pompes et est injecté dans des caissons latéraux. L'air est ensuite directement amené dans la 'caisse' des anches.

    En jaune, le trajet que l'air peut faire une fois arrivé à la 'caisse' des anches : selon les effets, l'air peut en effet être emmagasiné dans ce soufflet, qui fait dès lors office de sas de compression.


    Vous suivez ?

    Et voilà le travail, avec remise en place du pédalier.

    La saga des soufflets














     

    La saga des soufflets


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  • Et c'est parti pour quelques photos effrayantes de l'arrière, et donc du dedans de l'instrument ...

    Appréciez les scotchs remis par-ci, par-là : pas vraiment hermétiques. Photo suivante : les scotchs + la moisissure + le bois fendu, et j'en passe ... Tout cela est tombé peu de temps après la photo. Prévision : les soufflets sont entièrement à refaire.

    Mauvaise nouvelle

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mauvaise nouvelle


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  • ClaviersVoici donc la même partie, cadre relevé. Sous les deux fines planchettes se trouve le 'sous-clavier', qui compend deux rangées de touches. Al'avant, le feutre rouge rongé par le temps. Et quelques bestioles aussi, sans doute.

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  • Les écoutillesIci, vue rapprochée de la même partie, avec un zoom particulier sur ce que j'appellerais les 'écoutilles', petits volets de métal (à récurer au Sidol) renvoyant aux barrettes précédemment évoquées.

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  • Au coeur du monstrePhoto un peu énigmatique, je l'admets. Il s'agit en fait du corps supérieur de l'instrument, corps 'détachable' si je puis dire. En-dessous des tirants de registres, on trouve donc le clavier, puis le sous-clavier. Ce que vous voyez est le 'socle' qui comprend les anches dessous, le clavier et le sous-clavier. Ici, le clavier est présenté sans les touches.


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  • Tirants, la suiteUne vue du dessous de l'étage des tirants : en actionnant les titants, un coude de métal appuie sur une fine barrette, renvoyant elle-même à une seconde barette qui régit l'ouverture et la fermeture des valves contôlant à la fois la puissance de l'air transmise, mais aussi les jeux d'anches correspondant aux différents 'instruments' ou effets.

    C'est quand même très bien fait !


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  • Tirants, à bout portantCommençons à démonter le clavier : avec la partie du meuble consacrée aux tirants de registres. Ceux-ci sont coincés; il faudra donc les dégripper. En enlevant pour cela la partie arrière de l'étage, en regraissant (graisse blanche) les bois et les métaux, etc.

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  • Première approchePour commencer, un petit exercice sympathique mais ô combien laborieux : le nettoyage des touches (leur partie supérieure en tous cas). Dépoussiérage, recollage des bois fendus, et surtout, séchage à l'air libre obligatoire !

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  • Etat des lieuxDécembre 2006 : Pour mon anniversaire, on m'a donc comblé. Voici qu'a été retrouvé l'harmonium de répétition de la chorale paroissiale, enfoui sous mille et un brols paroissiaux. Après avoir sorti de l'anonymat - et d'une manière assez satisfaisante - un charmant piano Everaerts de 200 kg et un Hanlet aux allures et dimensions plus humbles, je m'attaque donc à ce monstre sacré signé Debain, brevèteur chevronné, sinon l'inventeur même, de l'harmonium. Premier état des lieux : les pédales sont pourries, de même que le bas de la caisse du meuble. Le pédalier est décroché, de même qu'une partie des soufflets (la totalité pendant les travaux !). Le tout est très humide, rongé par les vers, ou raffistolé au scotch. Il y a des cultures de champignons dans les soufflets, le bois est fendu à de nombreux endroits. Il va y avoir du boulot ! Ci-contre une vue de l'arrière, après remise en place purement esthétique (et pas au bon endroit, en plus)du pédalier. Sans commentaires.

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